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Économie

Le monde du spectacle en berne

La gare du Midi à Biarritz. © LPAPAPBB

La gare du Midi à Biarritz. © LPAPAPBB

Avec les mesures sanitaires, les rassemblements rapidement interdits ont commencé par frapper le monde de l’événementiel et du spectacle. Avant même l’annonce de fermeture des établissements “non indispensables”, le monde du spectacle était déjà touché par la crise du Coronavirus.

Reporter les spectacles autant que possible

L’annulation de spectacles dont les billets sont déjà vendus dans leur totalité ou presque implique le déplacement des dates ou le remboursement lorsque c’est impossible. Pour Olivier Barnèche, à la tête d’Entractes Organisations qui gère le plus gros volume de productions privées à la Gare du Midi à Biarritz, ce sont 4 de ses plus gros spectacles de la saison, à plus de 1 000 places vendues pour chacun, qui sont concernés pour le moment par la situation. « Nous avons réussi à en reporter un pour le moment et un autre est annulé. Ce qui est problématique, c’est que ces 4 spectacles sont les plus grosses dates de la saison, les déplacer peut être compliqué, car certains artistes sont très sollicités ». Du côté de l’Atabal, pas de report : tous les évènements et concerts annulés jusqu’au 5 avril au moins seront automatiquement remboursés.

Et pour les intermittents du spectacle, quels sont les enjeux ?

Anaïs Huby, Directrice artistique et chorégraphe de la compagnie de spectacle cabaret itinérant Anna Smïle explique : « En France nous avons un peu plus de chance que dans d’autres pays avec le statut d’intermittent du spectacle. Nous avons quand même un salaire assuré, cependant nous avons aussi un gros manque à gagner, car nous n’allons pas faire de spectacle. Cependant nous somme mieux lotis que certains : je travaille aussi avec des artistes à l’international, certains comme en Allemagne voient leurs spectacles annulés dans leur totalité et n’ont pas d’autres revenus pour vivre ». Mais l’intermittence du spectacle se gagne en travaillant : il faut déclarer un minimum d’heures chaque année pour renouveler son statut. Pour le moment, en l’absence de visibilité sur les mesures qui seront prises par le gouvernement pour le statut d’intermittent, la situation implique pour les professionnels de déplacer les spectacles autant que possible ou de travailler davantage une fois la crise passée.