TENDANCES ÉCONOMIQUES en Nouvelle-Aquitaine (Septembre 2025)

© industrieblick - stock.adobe.com

En septembre, l’activité régionale évolue de manière hétérogène selon les secteurs dans un environnement incertain qui pèse sur les projets et les prises de commandes.

La production industrielle marque ainsi le pas. Outre l’évolution des taxes à l’exportation, l’atonie de la demande domestique et les tensions sur certains approvisionnements freinent l’activité. Les carnets de commandes ne parviennent pas à se hisser à leur niveau de longue période et les stocks de produits finis demeurent élevés. Des hausses de prix s’effectuent très spécifiquement au gré de l’évolution des matières premières.

Dans les services, l’activité progresse plus favorablement qu’attendu le mois dernier tant pour les prestations à la personne que pour celles aux entreprises. Les effectifs restent stables dans un contexte de turnover important.

L’activité dans le bâtiment confirme l’apparition de signaux favorables tant dans le grosœuvre que le second-œuvre. Cependant, les reports de projets et l’attentisme général des donneurs d’ordres publics et privés renforcent la concurrence et pèsent sur les prix des devis.

Au troisième trimestre, les travaux publics subissent un ralentissement des appels d’offres en raison de la contraction des budgets des collectivités et des perspectives liées aux élections municipales à venir.

Les chefs d’entreprise anticipent, pour le mois d’octobre, une activité en légère reprise dans l’industrie et en repli dans les services et le bâtiment.

Industrie

Après plusieurs mois de progression, la production industrielle recule en septembre. L’industrie alimentaire, la fabrication d’équipements électriques électroniques pâtissent des effets directs et indirects des récentes taxations à l’export, conjugués à des problèmes d’approvisionnement. L’activité dans la filière bois et la fabrication de structures métalliques souffre de l’attentisme qui freine les projets d’investissement dû à l’incertitude générale. Les segments aéronautique et défense en restent préservés. Dans l’ensemble, la demande, tant sur le marché domestique qu’à l’export, recule. Les carnets de commandes ne parviennent pas à se reconstituer. L’augmentation des prix des intrants se répercute partiellement sur les prix de vente, ce qui pénalise les trésoreries. Les industriels anticipent une légère amélioration de l’activité en octobre.

Industrie alimentaire

Dans la continuité du mois précédent, l’activité recule davantage en septembre. La production de viande fléchit en raison d’une contraction de ressource animale et de difficultés de recrutement. La transformation de fruits et légumes pâtit de moindre rendement des récoltes. Les taxes récentes appliquées sur les vins et spiritueux ne permettent pas une reprise dans la filière boisson dont la production enregistre un nouveau recul. Seule la filière laitière, pourtant confrontée à une pénurie de lait de brebis et d’œufs, maintient son niveau de fabrication. Les entrées d’ordres enregistrent un nouveau recul tant en France qu’à l’export avec, pour conséquence, un faible niveau des carnets de commandes, hormis pour le segment des produits laitiers. Dans ce contexte, les effectifs varient peu. Les déficits de ressources de viande et de légumes génèrent des hausses de prix qui se répercutent sur les prix de vente.

Équipements électriques et électroniques

Après deux mois de hausse, la production comme les livraisons marquent le pas en septembre. L’activité est mieux orientée pour le segment électronique que pour celui de l’électrique. Les fabrications restent néanmoins encore pénalisées par des difficultés d’approvisionnement en composants freinant les chaînes de production. Les prix tendent à se stabiliser tant...

• ← EAU POTABLE : une gestion raisonnée pour l’avenir
• FOIRE AU JAMBON : l’édition 2026 se tiendra du 23 au 26 avril →