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Vie locale

Cinq cuisines neuves et une proviseure au lycée hôtelier de Biarritz

Avant d’arriver à Biarritz, Annick Bouvier dirigeait le lycée français de Madrid. © Cyrille PITOIS

Avant d’arriver à Biarritz, Annick Bouvier dirigeait le lycée français de Madrid. © Cyrille PITOIS

Le lycée professionnel de Biarritz est en pleine mutation avec la rénovation complète des 5 cuisines. Mais au-delà de cette phase de travaux, l’école est aussi en train de s’ouvrir vers l’étranger. Et pour cause, Annick Bouvier, la nouvelle proviseure arrive de Madrid et Singapour.

Annick Bouvier arrive de Madrid où elle dirigeait le lycée français, 4400 élèves de la maternelle au baccalauréat. « J’ai dirigé plusieurs collèges-lycées à Paris et à l’étranger. Mais jamais de lycée professionnel. Mon seul lien avec la cuisine c’est ma formation de chimiste, » sourit cette femme énergique. « J’ai donc tout à apprendre. »

Le lycée hôtelier est en pleine modernisation avec cette année une cure de jouvence pour le restaurant d’application. Le lycée continue d'accueillir les personnes extérieures dans un restaurant d’initiation provisoirement reconverti. Le nouvel équipement sera livré en avril prochain. Suit la refonte de la cuisine du restaurant scolaire au cours de l’été prochain et d’ici 2021 la modernisation des trois autres cuisines consacrées à l’initiation.

Depuis la dernière rentrée, l’uniforme est obligatoire dans l’établissement. « C’est une décision prise par mon prédécesseur, mais j’y suis favorable. » Outre sa satisfaction personnelle de vivre au Pays Basque, Annick Bouvier se réjouit d’être aux manettes d’un établissement immergé au coeur d’un territoire « en prise directe avec les problématiques du tourisme, sur le plan économique comme sur celui de l’emploi et aussi une région où les gens aiment la table et les bons produits. »

éviter le recrutement de nos jeunes par d’autres métiers

Pour la proviseure, il convient de travailler encore pour fiabiliser les parcours des jeunes qui passent au lycée. « On les prépare à de beaux métiers, mais ils savent qu’ils vont bosser quand les autres s’amusent. Beaucoup sont très motivés, ils sont heureux de ce qu’ils réalisent, ils savent où ils vont avec des perspectives d’emploi et de promotion. Il faut les cocooner, leur assurer de bonnes conditions de travail pour ne pas tarir leur passion. Ils sont habitués à obéir à des règles strictes, à savoir se tenir et parler, alors beaucoup d’autres filières de métiers de la vente sont prêtes à les recruter. »

Participation à des concours, apprentissage des langues et ouverture à l’international, Annick Bouvier veut pousser les feux et multiplier les condiments pour rendre leurs parcours encore mieux adaptés au milieu professionnel.