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Les vagues de la Côte Basque bientôt labellisées réserve mondiale de surf ?

Belharra à Urrugne et Parlementia à Guéthary font partie des célèbres vagues du Pays Basque - Photo © Julien Binet

Belharra à Urrugne et Parlementia à Guéthary font partie des célèbres vagues du Pays Basque - Photo © Julien Binet

La récente candidature de l’antenne basque de la Surfrider Foundation auprès de l’ONG Save the Waves laisse entrevoir une porte d’entrée dans le « panthéon des vagues », qui chaque année ajoute un nouveau spot à la réserve mondiale de surf.

Lorsque la main de l’homme modifie le visage de l’océan

Ils sont nombreux à se souvenir de la mythique vague des années 60-70 de la Barre à Anglet. Disparue suite à la construction de la digue, elle symbolise les changements que subit le littoral et son écosystème en raison des travaux réalisés par l’homme. « L’érosion a fait perdre beaucoup de sable. Les bancs bougent et perturbent le fonctionnement des vagues en raison des travaux réalisés sur la Côte. À la Chambre d’Amour à Anglet, on perd des mètres de plage et on ne peut surfer qu’à de courts moments de la journée » explique Rémy Moreau, co-responsable de l’antenne locale de la Surfrider Fondation. Le dossier de candidature déposé concerne la Côte entre La Barre à Anglet et la plage de Lafitenia à Saint-Jean-de-Luz. La décision de l’ONG Save the Waves devrait quant à elle être connue d’ici la fin de l’année. Un avis favorable ferait donc de la Côte Basque la seconde réserve mondiale en Europe, à la suite d’Ericeira au Portugal et la 12ème mondiale aux côtés de noms comme Malibu aux États-Unis.

Un littoral en évolution, une nature à protéger

En réalité, cette candidature va bien au-delà de la protection des spots de surf. L’ONG Save the Waves explique : « Un écosystème de surf est plus qu’une vague. Ce sont à la fois les composants géophysiques, les plantes, les animaux et les interactions humaines qui rendent un endroit spécial. La protection des écosystèmes de surf maintient donc l’intégrité des vagues mais protège aussi les écosystèmes marins et préserve les moyens de subsistance locaux ».
Cette volonté de protection du littoral est portée par de nombreuses personnalités et élus locaux qui appuient ouvertement la candidature déposée par Surfrider. Marc Campandegui, adjoint au maire délégué au littoral, aux espaces naturels et à la sécurité de la ville de Bidart, figure parmi ses soutiens. « En tant que commune du littoral, nous avons une vraie vision d’adaptation de notre territoire au changement climatique, mais aussi une vision de transmission de patrimoine. Nous sommes de passage et nous avons conscience du fait que nous allons léguer ce sol que l’on a en gestion temporaire. Pour cela nous faisons du mieux que nous pouvons avec les outils dont nous disposons, comme passer tout le littoral de Bidart en zone Natura 2000. Ce projet de réserve de surf correspond bien à notre vision et au défi du changement climatique et de perte de biodiversité que nous avons à relever. Voilà pourquoi nous tenons à soutenir l’initiative ».
Parmi les autres soutiens figurent Gibus de Soultrait, cofondateur du magazine Surf Session et actuellement à la direction du Surfers Journal France, la surfeuse Ainhoa Leiceaga ou encore Mathieu Kayser, conseiller municipal à Biarritz délégué à la qualité des eaux de baignade.