Imprimer la page
Vie locale

Les MAIRES s'inquiètent vivement pour le PLF

© Shoky - stock.adobe.com

Sébastien Lecornu a annoncé la publication d’un « méga-décret » afin de simplifier la vie des maires, lors du congrès annuel de l’Association des maires de France. Mais les édiles se préoccupent avant tout du Projet de Loi de Finances 2026 sur lequel le Premier ministre n’a pas la main. Le Sénat, dernier recours ?

Ni huées ni tonnerre d’applaudissements. Le 20 novembre 2025, à Paris, la clôture du Congrès des maires a donné lieu à la traditionnelle confrontation entre la position de l’État et celle de l’AMF, Association des Maires de France, organisatrice du congrès. Intervenant devant des centaines d’élus locaux, le Premier ministre a adopté une attitude modeste. « Ce n’est pas le grand soir, mais des mesures de bon sens (…)  Je souhaite que le début du prochain mandat municipal puisse se faire dans la plus grande des simplicités », a-t-il déclaré. À ce titre, Sébastien Lecornu a promis un « méga-décret » d’ici Noël qui devrait s’attaquer à une trentaine de normes. Soixante-dix autres devraient être supprimées durant les deux premiers mois de 2026. Les mesures concernent des domaines très divers. Parmi elles figure la fin de l’obligation annuelle de vidange des piscines municipales. Les marchés publics sont également concernés : leur seuil sera maintenu à 100.000 € pour les travaux, et relevé à 60.000 € pour les fournitures, contre 40.000 € jusqu’à présent. Dans le domaine du logement, le décret tertiaire, dont l’entrée en vigueur était prévue en 2027, a été repoussé à 2030, ce qui permet de lisser les obligations de construction sur la durée des mandats des élus. Par ailleurs, une « prime régalienne » de 500 euros par an devrait être attribuée aux maires, « quelle que soit la taille de la commune », pour « sécuriser leur capacité à prendre un certain nombre d’actes au nom de l’État », a annoncé Sébastien Lecornu.

Le Dilico très contesté

Quelques mesures de simplification - toujours bienvenues - ne sauraient faire oublier que c’est le PLF 2026 qui inquiète très vivement les élus locaux. En effet, selon l’AMF, le texte représente pour les collectivités un effort qui dépasse les 8 milliards d’euros, quand le Gouvernement l’estime à 4,6 milliards, d’après les déclarations d’Amélie de Montchalin, ministre de l’Action et des Comptes publics, devant le comité des Finances locales, le 15 octobre 2025. Lors du congrès, André Laignel, premier Vice-président délégué de l’AMF a dénoncé les « ponctions » faites aux finances des collectivités locales, qui « portent en elles la récession de la France ». Il a ensuite énuméré les modifications au PLF...

Cet article est réservé aux abonnés. Pour lire la suite de cet article, vous pouvez acheter notre journal ou vous abonner.
Accédez à toute l'actualité et aux annonces légales en illimité

1 AN
(52 n°)
Hebdomadaire
à partir de 25,00 €/an*

(* Tarif en vigueur en France Métropolitaine,
valable pour la version numérique)

Déjà abonné ?  > je me connecte