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Vie locale

L’ARTISANAT BÉARNAIS se perpétue dans la plaine de Nay et s'exporte

Le Soulor a été sélectionné pour représenter le département 64 lors de la 5ème Exposition du « Fabriqué en France » au Palais de l’Elysée, les 15 et 16 novembre dernier. © DR Le Soulor 1925

Quel est le point commun entre un fabricant de chaussures de montagne et un atelier de sonnailles pour bétail ? C’est dans le piémont pyrénéen que se trouve la réponse. Le Pays de Nay, fort d’un riche héritage artisanal et industriel a su conserver quelques-uns de ses précieux savoirfaire. Focus sur deux fleurons d’un artisanat made in Béarn qui rayonne aux quatre coins du pays, le Soulor 1925 et les Sonnailles Daban.

C’est un PDG du Soulor enthousiaste que nous avons rencontré en novembre dernier à son retour de deux évènements majeurs à Paris : le Salon du Made in France, suivi de la 5ème Exposition du « Fabriqué en France » au Palais de l’Élysée. Ce dernier réunissait des entreprises sélectionnées du label EPV (Entreprises du Patrimoine Vivant). Environ 9 000 visiteurs ont ainsi découvert la richesse des savoir-faire français dans tous les domaines : « Nous avons eu l’honneur d’être sélectionnés à l’Élysée pour représenter le département. C’est une belle visibilité pour nous, avec la visite du Président Macron, qui possède désormais sa paire de chaussures de montagne », sourit Jean-Baptiste O’Neill, PDG du Soulor. « C’est une opportunité pour les artisans d’affirmer des valeurs fortes, de revendiquer de la résilience sur les territoires, de créer de l’emploi, et d’être fier de fabriquer français ».

100 ans de cousu main

Retour en Béarn, berceau du chausseur. Aux origines, c’est à Pontacq que tout commence dans les années 1925. Cette ville de garnison abrite alors plusieurs chausseurs et tanneries pour équiper les soldats.

La famille Paradis-Pommiès fonde la marque Le Soulor - en hommage au col pyrénéen - et chausse bergers, bûcherons, et agriculteurs de la plaine aux confins de la vallée. Dans les années 1960, le Soulor tourne à plein régime, équipe les sportifs, et se taille une solide réputation pour la qualité irréprochable de son savoirfaire, avec son fameux cousu norvégien. Après 4 générations, l’atelier est repris en 2016 par un duo basco-béarnais, et déménage en 2021 à Nay. Jean-Baptiste O’Neill reprend l’entreprise en 2024 avec une vision d’expansion tout en perpétuant les valeurs d’origine, avec l’approvisionnement en cuirs français, et un maximum de circuits courts pour un Made in France intégral.

L’artisanat comme acte de résistance

La boutique de Nay est une véritable expérience sensorielle. L’artisanat attise la curiosité, ici toucher les cuirs est permis, voire recommandé. Située au bord du gave, la boutiqueatelier invite le client à découvrir le métier de cordonnier chausseur : « Nous sommes le dernier atelier de production de chaussures de montagne en France ! » rappelle Jean-Baptiste.

Vous désirez une paire du modèle Ossau pour arpenter les sentiers ? Il faudra compter deux à trois mois de délais de fabrication. Les étapes sont nombreuses et minutieuses pour les...

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