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Vie locale

L'analyse du MARCHÉ IMMOBILIER en chiffres

© saiko3p

Le volume de transactions de logements anciens à fin août 2025 en cumul sur les douze derniers mois en France (1) atteint 916 000 transactions, prolongeant la remontée entamée à l’automne 2024. Le marché immobilier français est désormais entré dans une phase de convalescence, à l’aune d’une reprise encore fragile et heurtée. L’évolution annuelle est positive depuis mars 2025 et atteint désormais 10 %. Cette dynamique s’explique particulièrement par la détente monétaire initiée par la Banque Centrale Européenne (BCE), la baisse progressive des taux d’intérêt et l’effet d’anticipation lié à la hausse des droits de mutation mise en œuvre au printemps.

Après deux années de repli marqué, cette amélioration traduirait-elle un retour progressif de la confiance, soutenu par des conditions de financement plus favorables ? La BCE, qui a ramené son taux directeur à 2 % après huit baisses successives, devrait marquer une pause dans son cycle d’assouplissement. Toutefois, la persistance d’un taux de l’OAT 10 ans français à 3,45 % limite la marge de manoeuvre des établissements bancaires. Ils demeurent prudents, privilégiant les emprunteurs les plus solvables et encadrant strictement l’accès au financement, notamment pour les ménages modestes. La conjoncture reste cependant fortement contrastée et si des métropoles ou zones littorales renouent avec une certaine activité, de nombreux territoires ruraux ou villes moyennes peinent encore à retrouver de la fluidité. L’immobilier se contracte autour d’un marché d’utilisateurs : les achats sont majoritairement motivés par le besoin de se loger et non par la recherche de rendement. Les investisseurs, après avoir déserté le marché du neuf, semblent s’éloigner inéluctablement de celui de l’ancien.

Dans le même temps et naturellement, le marché locatif subit de fortes tensions, en particulier dans les grandes agglomérations et les zones où la demande excède largement l’offre. Les loyers y progressent sensiblement et les biens de qualité trouvent rapidement preneur, reflet d’un déséquilibre structurel entre besoins et disponibilités.

Parallèlement, l’absence d’un véritable statut juridique stable et incitatif du bailleur privé entretient les incertitudes : les investisseurs locatifs,...

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