HABITAT en Nouvelle-Aquitaine : la tension s’intensifie
Selon les derniers chiffres de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Nouvelle-Aquitaine, publiés en octobre 2025 et portant sur l’année 2024, la région concentre 10 % du parc de logements français, soit près de 3,6 millions d’habitations, dont 2,9 millions de résidences principales. Sur la zone, plus de six ménages sur dix sont propriétaires (63 %), un taux supérieur à la moyenne nationale. Dans le même temps, les résidences secondaires progressent, en particulier sur le littoral atlantique : la Gironde, la Vienne et les Pyrénées-Atlantiques.
Derrière cette attractivité résidentielle se cache toutefois une tension croissante sur le logement, notamment dans les zones littorales. D’après la DREAL, la tension moyenne régionale atteint 6,2 sur 10 en 2024, contre 5,8 l’année précédente. Dans les Pyrénées-Atlantiques, l’indicateur grimpe à 8,4 — l’un des plus élevés de Nouvelle-Aquitaine — avec plus de 24 000 demandes de logements sociaux en attente pour un délai moyen d’attribution de 23 mois.
Le parc social départemental, fort de 38 641 logements, reste insuffisant pour absorber cette pression, d’autant que la demande se concentre sur les petites surfaces (T1 et T2), qui ne représentent que 27 % de l’offre existante. En parallèle, la proportion de ménages modestes reste élevée : près de 70 % disposent de revenus inférieurs aux plafonds HLM.
Effet aggravateur : sur le marché privé, les prix de l’immobilier poursuivent leur ascension. Dans les Pyrénées-Atlantiques, le prix médian au m² atteint 2.448 euros pour une maison et 3.333 euros pour un appartement, tandis que le prix moyen d’une maison ancienne est de 262.100 euros.
Côté construction, la tendance est à la baisse : –10 % de logements autorisés en un an sur la région, et une chute encore plus nette dans certains départements, comme le Lot-et-Garonne. Dans les Pyrénées-Atlantiques, le nombre d’autorisations de constructions a reculé de 1,7 %, avec 3 789 logements autorisés en 2024.
Enfin, si le logement potentiellement indigne recule légèrement au niveau régional (5,1 % du parc), le département 64 reste l’un des moins touchés, avec seulement 3,3 % de ses logements concernés, contre 5 à 8 % dans les zones rurales du nord de la région.
