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Vie locale

Opération sauvetage à la grande roue de Bayonne

Vendredi 31 janvier, de 9 heures à 10 heures, les pompiers de la caserne d'Anglet ont réalisé des exercices de sécurité sur la grande roue de Bayonne.

Vendredi 31 janvier, de 9 heures à 10 heures, les pompiers de la caserne d'Anglet ont réalisé des exercices de sécurité sur la grande roue de Bayonne © Alexandra Delalande

Durant trois matinées consécutives, du mercredi 29 au vendredi 31 janvier, les pompiers de la caserne d'Anglet sont intervenus sur la grande roue située place de la Liberté devant la Mairie de Bayonne. Le but : réaliser une manoeuvre en hauteur. Leur mission : la grande roue est en panne et trois personnes sont bloquées dans la nacelle la plus haute du manège. Trois équipes d'une dizaine de pompiers ont effectué à tour de rôle les exercices de sauvetage.

À leur arrivée, à 9 heures précises, les hommes de la caserne d'Anglet se regroupent au pied de la grande roue, haute de 35 mètres, pour discuter de leur mission. Le Lieutenant Olivier Mancino, le Commandant des Opérations de Secours (COS), rappelle combien il est important de sortir du contexte de la caserne : « Nous sommes habitués à ce genre de manoeuvres. Nous nous entraînons régulièrement au centre de secours. Mais c'est vraiment bien de pouvoir effectuer ces opérations en dehors. C'est la première fois que nous réalisons ces exercices sur la grande roue ». Ces manoeuvres ont été mises en place à la demande de la Ville de Bayonne, en concertation avec le Sdis64 (Service Départemental d'Incendie et de Secours des Pyrénées-Atlantiques). En effet, la Ville, qui accueille chaque année la grande roue mais également la foire attractive en avril et la fête foraine des Fêtes en juillet, est soucieuse de veiller à la sécurité du public.

Deux exercices en simultané

Avant la pratique, chacun réfléchit à une technique pour accéder aux victimes. Sous le regard du Lieutenant Mancino, Ramuntcho Labeguerie, spécialiste du Grimp (Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux) expose la situation, prodigue des conseils techniques, et avertit des difficultés qui peuvent être rencontrées, aux hommes qui vont aller secourir les victimes. Ce vendredi, deux manoeuvres sont effectuées : un binôme va chercher des victimes avec la grande échelle d'une hauteur maximale de 30 mètres, et deux autres hommes vont emprunter l'échelle de service de la grande roue qui permet d'accéder au coeur du manège. Puis ils devront atteindre la nacelle en escaladant les croisillons de la structure métallique. Une fois les consignes données, les trois pompiers qui jouent le rôle des victimes montent dans la nacelle, que le propriétaire du manège, Monsieur Montaletang, actionne. Les binômes secouristes se préparent. Les deux échelliers (spécialistes de la grande échelle) installent la grande échelle, et les hommes qui s'apprêtent à grimper tels des spidermen, s'équipent de manucroches et de cordes. Ils évoluent méthodiquement et avec prudence sous le regard médusé de passants et d'élèves venus assister au spectacle « Pierre et le Loup » au Théâtre de Bayonne. Le propriétaire du manège explique aux pompiers restés au sol que les tubes métalliques peuvent être glissants à cause du dépôt de particules de pollution.

Arrivé en haut, chaque binôme prend en charge les victimes. Deux sont descendues par la nacelle de la grande échelle, la dernière par un système de cordage en rappel.

Une expérience dans les conditions réelles appréciée de tous

Une fois l'exercice terminé, les hommes se regroupent autour du Lieutenant Mancino pour un debriefing. Le commandant des opérations prend le soin de demander à ses hommes comment ils se sentent avant de questionner sur la manoeuvre en elle-même. Les échelliers ont réussi leur mission sans difficulté, cependant « avec de vraies victimes, le passage d'une nacelle à l'autre pourrait être plus périlleuse, le vide peut faire peur et les nacelles sont séparées d'environ 50 cm », précise l'un d'eux. Pour les grimpeurs, l'exercice était plus physique : « il nous faut vraiment 10 bonnes minutes pour atteindre le haut de la nacelle. Et l'espacement des croisillons est assez large, il faut avoir de grands bras, rigole le plus petit des deux, encore un peu essoufflé. Il faut vraiment être en forme, car la progression est difficile. Mais c'est vraiment intéressant de pouvoir faire de tels exercices ».

Le Lieutenant Mancino approuve et juge appréciable d'effectuer ce travail sur des sites qu'ils ne connaissent pas. Et espère que ce genre d'entraînements en condition réelle pourra se renouveler.