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Économie

Dette publique : La FRANCE au bord du précipice ?

© Grispb - stock.adobe.com

La décision de François Bayrou d’engager la responsabilité de son Gouvernement devant l’Assemblée nationale, le 8 septembre 2025, pour valider son plan d’austérité a replacé la dette publique au cœur des débats. Éclairage.

« Notre pays est en danger parce que nous sommes au bord du surendettement ». C’est par ces mots inquiétants, prononcés lors d’une conférence de presse, lundi 25 août 2025, que François Bayrou a fait réémerger la dette publique dans le débat. Mais, encore faut-il s’entendre sur les tenants et aboutissants d’une notion sociale devenue un véritable marqueur politique… à l’approche des élections présidentielles de 2027.

De manière simple, la dette publique correspond à l’ensemble des emprunts contractés par les administrations publiques : l’État, la Sécurité sociale, les Organismes Divers d’Administration Centrale (ODAC) et les collectivités locales. Elle est généralement calculée brute, ce qui signifie que les actifs financiers des administrations publiques (participations, titres…) ne sont pas soustraits aux éléments de passifs, non plus que les actifs non financiers (immobilier, infrastructures…), alors même que la valeur globale de toutes ces formes d’actifs excède largement le montant du passif.

3.345 milliards d’euros de dette publique

La dette publique française est essentiellement émise sous forme d’obligations (OAT), de plus ou moins long terme, détenues très souvent par des investisseurs institutionnels (fonds de pension, assureurs, banques…) - pas forcément français, mais souvent européens - à la recherche d’un placement sûr. Et pour l’heure, l’Agence France Trésor n’a aucune difficulté à placer des titres sur le marché obligataire, quand bien même la dette publique au sens de Maastricht s’établit à 3.345 milliards d’euros, soit 114,1 % du PIB. Et dans un État jacobin, il n’est pas surprenant que plus des trois quarts de l’endettement soit contracté par l’État central.

Certes, un ratio de 114,1 % est très élevé par rapport à la moyenne de 88 % dans la zone euro, la France appartenant même au trio de tête des États les plus endettés avec la Grèce (152,5 %) et...

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