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Vie locale

Des aménagements pour que les habitants se réapproprient la ville

Patrick Arotcharen, l’architecte du projet, Alfred Peter le paysagiste et Jean-Luc Louis directeur des investissements au syndicat des mobilités ont présenté l’aménagement paysager après les travaux du Tram’Bus.Des aménagements pour que les habitants se réapproprient la ville

Patrick Arotcharen, l’architecte du projet, Alfred Peter le paysagiste et Jean-Luc Louis directeur des investissements au syndicat des mobilités ont présenté l’aménagement paysager après les travaux du Tram’Bus. ©AD

Après les longs travaux pour créer le tracé et faire circuler la ligne 1 du Tram’Bus, puis par la suite la ligne 2, les équipes se sont attelées à l’aménagement paysager. L’architecte Patrick Arotcharen a piloté le volet de requalification urbaine et Alfred Peter, paysagiste de renommée internationale qui travaille depuis 30 ans sur le tramway de Strasbourg, a imaginé le volet paysager. Les deux hommes ont collaboré avec entre autre Jean-Luc Louis du syndicat des mobilités mais également avec les Villes (Bayonne, Anglet, Biarritz). Leur philosophie du projet était de construire simultanément un projet de mobilité et d’aménagement urbain. En effet, Jean-Luc Louis explique : « nous n’avons pas fait uniquement une infrastructure de mobilité. Le Tram’Bus est en quelque sorte la colonne vertébrale du projet et de tous les modes de déplacement. Nous souhaitons que les habitants se réapproprient les espaces et redonner leurs places aux mobilités douces ».

Une volonté de relier les différents points de la ville entre eux

Depuis 40 , 50 ans, la voiture a pris de plus en plus d’ espace et « a même grignoté les plantations au fil des années, intervient Alfred Peter.C’était aussi une façon de retrouver cette aisance végétale. C’est un retour en force de la nature en ville. D’ailleurs ce thème est un enjeu majeur pour les élections municipales. Dans toutes les campagnes électorales, il est question de cette problématique ». Pour Patrick Arotcharen, il était important « de créer des éléments qui relient les différentes séquences de la ville, comme la place de la mairie, le coeur du centre-ville de Bayonne, le jardin Bonnat, qui était auparavant enclavé et ignoré, et les berges de l’Adour ». Ce projet a pour but aussi une fluidité de circulation des piétons et des vélos, grâce à une perspective visuelle. La végétation ne sert plus à embellir un lieu. Elle permet de créer de l’ombre, des espaces dans lesquels les habitants se sentent bien mais aussi de diriger les passants d’une zone vers l’autre.

Un accent très fort mis sur la végétalisation

Les aménagements réalisés le long des Allées Paulmy renforcent la sécurité des piétons et des vélos grâce à une bande de plantations qui séparent la route de la piste cyclable. Des graminés, des plantes vivaces ont été plantés pour apporter une touche de couleur dès le printemps. Des arbres de taille moyenne ont été volontairement choisis, car grâce au climat humide de la région, leur croissance est bien supérieure à d’autres villes comme à Bordeaux par exemple.

Les berges de l’Adour ont été repensées, en supprimant l’ancien parking Pedros. Elles seront réhabilitées en un lieu vert et apaisé avec trois placettes, des arbres et du mobilier urbain vont y être installés. Mais, comme le rappelle le paysagiste, « ces espaces publics ne peuvent pas être livrés trop aménagés. Il faut le faire de façon progressive, en observant comme les citoyens se les approprient ». « La Ville est un organisme vivant, poursuit l’architecte. On a donné une structure, on a créé des perspectives, et au fur et à mesure, des ajustements seront faits ».

Pour l’instant, il s’agit de rendre le fleuve aux piétons de la mairie à la préfecture. La fin des aménagements des berges de l’Adour est prévue début février. À terme, les deux chefs du projet souhaiteraient poursuivre leurs travaux paysagers jusqu’au pont rouge.

Tous ces aménagements paysagers vont dessiner un nouveau visage et une nouvelle identité à la Ville de Bayonne et vont permettre aux habitants de redécouvrir leur ville.

L’aménagement paysager en chiffre

• Bayonne : 270 arbres, 680 arbustes, 16 000 plantes

• Biarritz : 130 arbres et arbustes • Anglet : 290 arbres, 760 arbustes, 9 000 plantes

• Tarnos : 400 arbres et arbustes

Au total, ce sont donc plus de 2 500 arbres et arbustes qui ont été plantés et 25 000 plantes, soit plus de 3,5 hectares de surfaces plantées. D’une façon générale le projet a donné la part belle à la végétation et pour un arbre retiré cinq ont été plantés.