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Vie quotidienne

Comment améliorer la qualité de notre air intérieur ?

Aérer chaque matin 10 minutes est le premier réflexe à avoir. Ce geste quotidien permet de renouveler l'air et d'évacuer les polluants intérieurs. © Alexandra Delalande

Aérer chaque matin 10 minutes est le premier réflexe à avoir. Ce geste quotidien permet de renouveler l'air et d'évacuer les polluants intérieurs. © Alexandra Delalande

Entre le domicile, le lieu de travail et les transports, nous passons en moyenne plus de 70 % de notre temps dans des espaces clos, et l’air que nous y respirons n’est pas toujours de bonne qualité. Laurence Goyeneche du CPIE Pays Basque a animé une conférence pour prévenir des dangers mais également proposer des solutions.

La qualité de l'air est un sujet qui préoccupe de plus en plus les pouvoirs publics. Pour preuve, en 2015, une journée nationale de la qualité de l'air est créée afin de sensibiliser les citoyens sur l'importance de respirer un air de bonne qualité. Contrairement aux idées reçues, l'air à l'intérieur des logements est généralement plus pollué que celui de l'extérieur. Tabac, moisissures, allergènes, produits d’entretien, cosmétiques, matériaux de construction… les sources de pollution de l'air intérieur sont multiples.

Quels sont les polluants et leurs impacts sur la santé ?

Les sources de pollution intérieure sont nombreuses et réparties en trois catégories :

- Biologiques : bactéries, virus, animaux domestiques, acariens, moisissures...

- Physiques : Les particules composées de contaminants très variés (fumées, suies, pollens, spores, allergènes). Certaines activités (bricolage, cuisine, ménage…) produisent des quantités importantes de particules ou les remettent en suspension dans l'air. Les fibres (l'amiante par exemple, isolant aujourd'hui interdit mais pouvant être présent dans certaines constructions anciennes). Le radon, gaz radioactif naturel, inodore et incolore. Il peut s'accumuler dans des sous-sols où le renouvellement d'air est généralement faible, et s'infiltre dans les habitations par les fissures ou les passages de canalisations. Les ondes présentes partout et auxquelles nous sommes aujourd'hui exposés.

- Chimiques : la source la plus dangereuse est lacigarette puisqu'elle contient plus de 3 000 substances chimiques, dont au moins 40 sont considérées comme cancérogènes. De plus, une seule cigarette suffit pour exposer son entourage, car le polluant reste fixé sur les textiles pendant plusieurs jours, et peut ainsi revenir à tout moment dans l'environnement intérieur. Le monoxyde de carbone, un gaz invisible et inodore. Les COV (Composés Organiques Volatils), polluants nocifs qui se trouvent dans de nombreux produits ménagers, dans les sols synthétiques, dans la peinture, dans les bougies parfumées, l'encens, le papier d'arménie, les désodorisants… Nous les inhalons facilement.

Ces différents polluants peuvent favoriser l’émergence de symptômes tels que maux de tête, fatigue, irritation des yeux, du nez, de la gorge et de la peau, vertiges, troubles du sommeil, allergies, asthme, cancers. Avec à la clé des enjeux sanitaires et économiques, puisque d 'après l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), le coût de la mauvaise qualité de l’air intérieur est estimé à 19 milliards d’euros par an. D'où l'importance d'agir en amont.

Des solutions pour une meilleure qualité de l'air intérieur

Aérer son intérieur : un geste quotidien essentiel. Même en hiver et même lorsqu'on habite en ville, il est impératif d'ouvrir grandes ses fenêtres pendant 10 minutes pour renouveler l'air des pièces, limiter les agents polluants et chasser l'humidité qui s'accumule (douche, respiration, cuisine). D'ailleurs, il est plus facile de chauffer une pièce aérée qu'une pièce humide.

Faire vérifier les appareils de chauffage à combustion ( chaudières, poêles, chauffe-eau…), changer les filtres des hottes, nettoyer les VMC, ramoner les conduits de cheminée chaque année.

Opter pour des produits étiquetés A+… : En 2012, les autorités ont mis en place un étiquetage sur les émissions en polluants volatils. Le niveau d’émission du produit est indiqué par une classe allant de "A+" (très faibles émissions) à "C" (fortes émissions).

… et les éco labels : De plus en plus de labels officiels sont mentionnés sur les produits (EU label, NF environnement, écocert). Mais ils varient en fonction de leur cahier des charges. D'après Laurence Goyeneche, l'un des plus indépendants et plus fiables est le label Nature et Progrès qui a été créé en 1964 par une association de consommateurs, agriculteurs producteurs et artisans transformateurs.

Les alliés du ménage écologique

  • Vinaigre blanc : en le faisant bouillir, nettoie les sols, les salles de bain, les sanitaires ; sert de liquide de rinçage pour le lave-vaisselle.
  • Bicarbonate de soude alimentaire : produit anti-bactérien et antiseptique, enlève les mauvaises odeurs sur les tapis, les moquettes et les carrelages, décape les casseroles brûlées, facilite le repassage, détruit les acariens…
  • Percarbonate de soude : blanchit le linge à 60°, fait briller…
  • Savon noir pur (olive et lin sans huile de palme) : nettoie, dégraisse, détache. Très efficace pour lutter contre les cochinchenilles.
  • Savon de marseille (attention au faux savon de marseille) : détache, nettoie, remplace le liquide vaisselle.