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Zoom sur les étudiants-entrepreneurs

Les étudiants bénéficient d’une formation et d’un accompagnement pour leur projet © DR

Les étudiants bénéficient d’une formation et d’un accompagnement pour leur projet © DR

Étudiants ou fraîchement diplômés disposent d’un statut spécifique pour allier les études  et l’entrepreneuriat. Ce statut national d’étudiant-entrepreneur (1) est accessible dans notre département. Et il présente de nombreux avantages.

Le Statut National Étudiant-Entrepreneur (SNEE) s’adresse à tous les étudiants ou jeunes diplômés de moins de 28 ans. La seule condition pour y prétendre, c’est d’être titulaire du baccalauréat ou de son équivalent. « Il permet de construire et de développer un projet entrepreneurial dans le cadre de ses études, cela peut être pour la création d’une entreprise ou d’une association » explique Anne Delhomme, chargée d’accompagnement à l’entrepreneuriat au sein de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Mais attention, pas de pression, les étudiants ne sont pas obligés de créer leur entreprise à l’issue de la formation. « L’idée est plutôt de découvrir l’entrepreneuriat », précise la jeune femme.

Ouvrir les portes de l’entrepreneuriat

Fondateur de l’entreprise Look Up, Antonin Laurent a bénéficié de ce statut pour peaufiner son idée avant de se lancer. Pour lui ce statut ne présente que des avantages. « En un an, on peut développer son projet tout en étant accompagné et formé par des intervenants et en suivant des cours adaptés, tant de droit que de marketing, de management, de négociation… ».

Au-delà des cours dans des matières essentielles pour se lancer de façon éclairée, c’est bien l’accompagnement qui est primordial pour ces jeunes. « Chaque étudiant bénéficie d’un accompagnement personnalisé et gratuit au travers de rendez-vous individuels mensuels avec des chargés d’accompagnement », précise Anne Delhomme. En outre, intégrer ce statut permet aussi de profiter du tutorat ainsi que de mises en relation avec des experts, des incubateurs, des accélérateurs, des financeurs ou des membres (privé ou public) du réseau Pépite qui structure le SNEE. Bref, c’est un vrai tremplin ouvrant de multiples portes et possibilités.

Un accompagnement qui ne se termine pas une fois le cursus universitaire achevé. « Nous ne sommes jamais livrés à nous-même. Encore aujourd’hui, l’université continue de bien nous suivre même après trois ans ».

Une vraie plus-value dans le parcours étudiant

Pour obtenir le statut et entrer dans cet accompagnement spécifique, il faut tout d’abord en faire la demande via le site internet du site du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Après avoir validé sa candidature par le comité d’engagement, l’étudiant bénéficie immédiatement du statut et de l’accompagnement. Il pourra ensuite suivre les cours dédiés en mars, avril et mai. « Ils ont lieu le jeudi et le vendredi soir ainsi que le samedi matin » souligne Anne Delhomme, pour ne pas empiéter sur le cycle d’études suivi par le jeune.

Actuellement, ils sont 70 étudiants à bénéficier de ce statut dans les Pyrénées-Atlantiques, une trentaine sur la Côte Basque, et une quarantaine à Pau. Les prochaines sessions du comité d’engagement auront lieu le 20 janvier, en juin et en octobre. « À l’issue de l’accompagnement, une certification est délivrée par l’État, intitulée “concevoir et développer un projet entrepreneurial”. Cela constitue une vraie plus-value sur un CV si finalement l’étudiant décide de ne pas se lancer de suite et préfère entrer dans le salariat », conclut la chargée d’accompagnement.

(1) https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/statut-national-etudiant-entrepreneur-46412