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Vie locale

Une nouvelle usine de dépollution innovante

Visualisation d’un modèle 3D des futures installations de la nouvelle  usine de dépollution des eaux usées de Lescar © Camborde Architectes

Visualisation d’un modèle 3D des futures installations de la nouvelle usine de dépollution des eaux usées de Lescar © Camborde Architectes

La Communauté d’Agglomération Pau Béarn Pyrénées (CAPBP) démontre son implication vers la transition écologique avec la création de sa nouvelle usine de dépollution des eaux usées de Lescar. Un ambitieux projet d’économie circulaire innovant et volontaire adapté au changement climatique prévu pour 2023. Comment et pourquoi ? Éléments de réponse.

C’est un fait, le monde change, nous devons repenser l’avenir, trouver des solutions, innover intelligemment. La Communauté d’Agglomération Pau Béarn Pyrénées, présidée par François Bayrou, l’a bien compris. Aussi, l’unité de dépollution des eaux usées de Lescar se transforme en « Biofactory ». Construites sur le site actuel, les nouvelles structures prévues pour 2023 proposent deux innovations technologiques majeures : l’ultra-déshydratation par carbonisation hydrothermale des boues et la méthanation catalytique du CO2 émis qui permettront la transformation des eaux usées et du CO2 en énergie verte. Une double première mondiale exemplaire qui fera de cette unité de dépollution des eaux usées un centre de production, au bilan carbone inégalé, de 10 énergies positives issues de ressources locales qui produira plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Un véritable « puits de carbone » permettant de contribuer à atteindre l’objectif défini par François Bayrou d'une agglomération neutre en carbone à l'horizon 2040 et dont le citoyen pourra également en bénéficier grâce notamment au réseau de chaleur urbain. « Les émissions de CO2 seront réduites de 50 % (- 2 300 tonnes de CO2/an) par rapport à l’usine actuelle, et seront inférieures aux émissions évitées grâce aux nouvelles ressources produites par l’usine : biométhane et méthane de synthèse injectés au réseau, biochar combustible valorisé dans les réseaux de chaleur de l’agglomération, sulfate d’ammonium valorisé en engrais permettant d’éviter la production d’engrais chimiques... Globalement, la nouvelle usine, carbo-séquestrante, permettra de réduire de 550 tonnes de CO2/an l’impact carbone de la collectivité » explique Jean Marc Denax, vice-président délégué à l’eau et l’assainissement.

Un projet global

Ce projet ambitieux mené par Suez a un coût : 33 millions d’euros au total. 24 millions pour la biométhanisation et 9 millions pour la méthanation. 46 millions d’euros pour l’exploitation sur 15 ans. La CAPBP prévoit 16 millions d’euros de recettes de vente du biométhane et du méthane de synthèse. Lauréate de l’appel à projet « Power To Gas » de GRDF, la nouvelle station bénéficie d’un soutien financier et d’un accompagnement logistique de ce nouveau partenaire et gestionnaire afin notamment d’appréhender les différentes configurations de productions. Par ailleurs, L’Agence de l’eau soutient d’ores et déjà le projet à hauteur de 4 millions d’euros et des demandes de subventions sont effectuées auprès de l’Agence de la Transition Écologique (ADEME) de la Région Nouvelle Aquitaine et de l’Europe. Par ailleurs, cette démarche témoigne d'une réelle volonté de la Communauté d’Agglomération Pau Béarn Pyrénées de renforcer son implication dans la transition écologique. En référence au projet Cap Ecologia également déployé sur le territoire, Jean Marc Denax précise : « C’est avant tout un projet de territoire conçu de A à Z. Cette unité de dépollution travaillera en symbiose et en complémentarité avec les infrastructures environnantes. La volonté affichée sur la Communauté par son président depuis quelques années démontre qu’il ne suffit pas de pouvoir mais de vouloir ». Tout est dit.