TENDANCES ÉCONOMIQUES en Nouvelle-Aquitaine (avril 2025)
Globalement, il apparaît prématuré aux dirigeants interrogés, à l’exception de ceux de la filière viticole, de se prononcer sur les impacts des mesures douanières potentielles, leurs remises en question successives faisant accroitre une incertitude déjà élevée.
Pour autant, la production industrielle progresse comme au niveau national et maintient un niveau de stock de produits finis élevé au regard du manque de profondeur des carnets de commandes de la plupart des filières. La stabilisation des prix se confirme, et dans ce contexte, les trésoreries s’améliorent quelque peu.
La nouvelle progression d’ensemble de l’activité des services marchands masque le clivage persistant entre la dynamique des services à la personne et l’atonie des services aux entreprises. La situation des trésoreries, globalement négative, reste très hétérogène selon les branches.
L’activité se contracte dans le bâtiment avec cependant un redémarrage mesuré dans le gros œuvre. À l’inverse les travaux de second œuvre ralentissent encore dans la logique des décalages d’intervention entre ces deux corps de métier. Les prix des devis demeurent contraints par une concurrence forte alimentée par l’étroitesse des carnets de commandes.
Selon les anticipations des chefs d’entreprise, le calendrier des jours fériés en mai contribuerait à un recul de l’activité dans l’industrie et le bâtiment. Les services progresseraient modérément.
Industrie
La hausse de la production industrielle se prolonge dans l’ensemble, ce qui, dans un contexte de faible demande, maintient les stocks de produits finis à un niveau supérieur à leur moyenne de longue période. L’évolution reste différenciée selon les sous-secteurs. Ainsi l’activité recule dans la filière bois et la fabrication de plastiques et bétons. A contrario elle augmente dans les équipements électroniques et électriques et dans une moindre mesure dans l’aéronautique, secteur toujours freiné par l’organisation de sa supply chain et ses difficultés de recrutement. Par ailleurs, la stabilisation des prix se confirme, les trésoreries montrent une légère amélioration et les effectifs se renforcent quelque peu. Selon les industriels, le calendrier des jours fériés en mai pourrait entrainer une contraction de l’activité.
Industrie alimentaire
La production est stable. Toutefois, si la transformation de la viande continue d’être bien orientée, la fabrication de produits laitiers poursuit le recul des mois précédents. Alors que les prix des intrants se stabilisent, les négociations avec la grande distribution permettent de revaloriser le prix des produits finis. Dans ce contexte, les trésoreries sont jugées conformes aux attentes. Les effectifs se renforcent. La demande globale s’affermit, portée à la fois par les débouchés à l’export et le marché intérieur. Toutefois, les carnets restent toujours en dessous des attentes des chefs d’entreprise. Même si les stocks de produits finis se dégarnissent, à l’exception de la transformation des fruits et légumes, leurs niveaux restent conformes aux anticipations de la période.
Équipements électriques et électroniques
Comme attendu, la production continue à progresser en avril, à un rythme néanmoins plus réduit qu’en mars. L’activité est portée par une dynamique forte des fabrications électriques et...
Cet article est réservé aux abonnés. Pour lire la suite de cet article, vous pouvez acheter notre journal ou vous abonner.
Accédez à toute l'actualité et aux annonces légales en illimité
1 AN (52 n°)Hebdomadaire
à partir de 25,00 €/an *
(* Tarif en vigueur en France Métropolitaine, valable pour la version numérique)
Déjà abonné ? > je me connecte
- Un FESTIVAL autour de la BD en Béarn
- Découvrez les métiers qui recrutent à l’Afpa de BAYONNE