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Vie locale

Musée Bonnat-Helleu : Une MÉTAMORPHOSE audacieuse au service de l’émotion

Restauration des statues de Maître Rieux © DR

Après quinze années de silence, de poussière et de patience, le Musée Bonnat-Helleu de Bayonne s’apprête à renaître. Sa réouverture, attendue pour le 27 novembre 2025, ne marque pas simplement la conclusion d’un chantier colossal ; elle incarne un tournant majeur dans la manière d’envisager le musée au XXIème siècle. Grâce à la vision inspirée de Barthélémy Etchegoyen Glama, son Directeur, le lieu se transforme en véritable coeur battant de la ville, ouvert, lumineux, vivant, et intensément humain.

Le Musée Bonnat-Helleu, rénové par l’architecte Olivier Brochet, dispose désormais d'une architecture contemporaine insérée avec finesse dans le bâti historique. L’ancienne cour de récréation de l’école du Petit Bayonne devient un patio lumineux librement accessible, sans obligation de visite, mais dans lequel se nichent un café et une librairie chaleureuse. « Il faut que le musée tombe de son piédestal », affirme Barthélémy Etchegoyen Glama, « qu’il vienne vers les gens, qu’il devienne un lieu de vie. » Cette volonté se traduit par des circulations fluides, des perspectives spectaculaires, des lieux de pause où l’on peut simplement prendre un verre… ou se laisser happer par l’envie de découvrir les œuvres.

Une collection mise en majesté

Derrière cette fluidité apparente, une révolution muséographique s’opère. Grâce à l’extension moderne, toutes les fonctions techniques (ateliers, réserves, salles pédagogiques, bureaux…) sont relocalisées, libérant entièrement le bâtiment historique pour l’exposition des collections. Résultat : 4 000 m² dédiés à la contemplation, et près de 1 200 œuvres présentées, restaurées, mises en lumière, redonnées à leur éclat originel. Car il s’agit bien d’un retour aux sources : les volumes d’origine, longtemps cloisonnés et obscurcis, ont été restitués. La lumière, enfin, circule de nouveau. Les visiteurs entrent dans un parcours qui s’ouvre sur une galerie de chefs-d’œuvre pensée comme un choc esthétique : une Vénus romaine voisine d’un sarcophage égyptien, un tableau de Bonnat en croise un de Goya. « Il faut d’abord émouvoir avant d’expliquer », insiste le Directeur, car « le regard précède le...

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