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Vie locale

Les professionnels vont devoir trier leurs BIODÉCHETS

© Les Alchimistes Pays Basque

© Les Alchimistes Pays Basque

Dans les bureaux, que faire du marc de café de la cafetière commune ? Et des pelures d’orange du petit déjeuner servi dans les hôtels ? Destination composteur ! Si ce n’est pas déjà le cas, ce sera une obligation à partir du 1er janvier 2024. En effet, la nécessité de tri à la source des « biodéchets » s’imposera en vertu de la loi « antigaspillage » de 2020. Pour les particuliers, c’est aux collectivités de fournir une solution. En revanche, la responsabilité des déchets des professionnels leur incombe. C’était déjà le cas depuis janvier 2023 pour ceux produisant plus de 5 tonnes de biodéchets par an, et désormais pour tous, dès le premier trognon de pomme.

Pourquoi trier ? Hormis l’aspect réglementaire, l’enjeu est d’abord environnemental, avec près de 28 millions de tonnes de biodéchets produits en France chaque année. Comme l’a expliqué Patricia Bonneau, co-fondatrice de l’agence angloye Tribioval, lors d’un webinaire sur le sujet organisé par la CCI de Bayonne le 27 novembre dernier, le transport de ces matières très chargées en eau représente un « gaspillage énergétique » sans parler de l’impact du traitement : « L’incinération produit des gaz à effet de serre, l’enfouissement pollue les sols et nappes phréatiques. » De plus, les coûts de traitement seront amenés à augmenter, d’où l’intérêt d’une gestion efficace.

Deux types de solutions : compostage et collecte

Les professionnels ont le choix entre le traitement sur site et la collecte. Sur site, il s’agit essentiellement de compostage (la méthanisation n’est adaptée qu’au secteur agricole). Trois bacs sont nécessaires : un pour l’apport, une réserve de matière sèche et un bac de maturation. Ainsi, c’est un pavillon de compost qu’a installé le camping Blue Océan à Ondres. Sarah Gobbato, sa chargée de tourisme durable, a réfléchi au « parcours client » pour faciliter l’apport des déchets depuis les 230 bungalows et s’assurer que les vacanciers rinçaient les seaux de transport. Son constat ? « Tout le monde a joué le jeu. » Le compost mûr ira au jardin potager ou au pied des arbres. Pour les pros qui disposent de peu de place, Patricia Bonneau suggère une solution mutualisée, par exemple « des restaurateurs dans une zone touristique dense partagent un point d’apport et les coûts associés ».

Deuxième solution, la collecte en porte à porte par un prestataire local spécialisé, comme Txalo Konpost ou les Alchimistes. Attention, prévient...

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