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Vie locale

Le point sur la GESTION de l’eau en Nouvelle-Aquitaine

© Marc Rigaud - stock.adobe.com

Réunis à Angoulême mercredi 16 juillet 2025, les Préfets de Nouvelle-Aquitaine ont dressé un bilan d’étape du Plan eau de l’État, lancé en 2023 pour faire face à la multiplication des sécheresses. Avec 55 actions engagées, ce plan vise à sécuriser durablement l’accès à l’eau pour les habitants, les agriculteurs, les industriels et les milieux naturels.

Les efforts se concentrent sur quatre priorités :  accompagner les collectivités, sécuriser l’alimentation en eau potable, un partage équitable de la ressource et développer la réutilisation des eaux usées traitées. 

Sur le front de la qualité de l’eau, la situation est préoccupante dans plusieurs départements, avec la fermeture de nombreux captages, notamment en Charente-Maritime et en Deux-Sèvres, pour des raisons de pollution. Néanmoins, des signes encourageants apparaissent avec une stabilisation de la qualité des eaux pour 70 % des captages protégés depuis plus de dix ans, voire même une amélioration pour 25 % d’entre eux. Pour soutenir cette dynamique, l’État envisage de renforcer son action réglementaire pour protéger les zones de captage et généraliser les plans de gestion sanitaire d’ici fin 2027. Autre levier stratégique : la réutilisation des eaux usées traitées. Vingt-huit projets sont en cours en Nouvelle-Aquitaine, dont celui mené par la Brasserie basque de Bardos, dans les Pyrénées-Atlantiques. L’établissement est parvenu à doubler sa capacité de production tout en réduisant de 70 % sa consommation d’eau. Un guichet unique a été mis en place dans chaque département pour accompagner les porteurs de projets.

Alors que l’ensemble des départements de la région ont franchi des seuils d’alerte ou de crise, les Préfets ont d’ores et déjà pris des mesures de restriction. Étienne Guyot, Préfet de région, appelle à une mobilisation collective : « Préserver l’eau, c’est préserver l’avenir de nos territoires. » Un appel d’autant plus pressant que les projections à l’horizon 2050 annoncent de fortes tensions sur la ressource.