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Vie locale

La RECHERCHE au soutien du Rugby

© CaseOriginals - Pixabay

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Depuis plusieurs années, la multiplication des commotions préoccupe le monde de l’Ovalie. Et par là même leur impact sur la santé des joueurs à court, moyen et long terme. Plusieurs médecins et chercheurs issus notamment de l’Inserm (1) se sont penchés sur le sujet.

Alors que la France vibre depuis le 8 septembre pour la 10e édition de la Coupe du Monde, les scientifiques l’affirment : « le rugby n’est pas le sport le plus à risque de commotions, mais dans notre pays, c’est celui pour lequel on en parle le plus ». David Brauge, neurochirurgien à Toulouse et président de la commission Commotions cérébrales de la Fédération Française de Rugby (FFR), explique : « La commotion a longtemps été négligée, en partie car dans 90 % des cas, elle guérit toute seule et assez vite. Le souci réside dans les commotions successives, avant que le joueur ne soit totalement remis de la précédente ». Des dispositifs réglementaires ont été mis en place par World Rugby, l’organisme qui gère le rugby international. Un Guide sur la commotion cérébrale a ainsi été édité, et livre conseils et informations sur la commotion et sa suspicion. Chaque Fédération membre est vivement encouragée à rédiger ses propres directives et politiques, et doit considérer les informations de ce Guide comme des normes minimales à respecter. Les directives s’appliquent à tous les joueurs de rugby, hommes et femmes, adultes et enfants. Et les Fédérations peuvent augmenter les limites des catégories.

La commotion, une blessure du cerveau

Toutes les commotions sont sérieuses, et elles peuvent exister sans perte de connaissance. Une commotion peut être provoquée par un coup direct à la tête, mais également si des coups à d’autres parties du corps provoquent un rapide mouvement de la tête. « Le cerveau soumis à des chocs fonctionne un peu comme un flipper : alors que des secousses ne le font pas tilter, une, un peu plus violente, provoque son dysfonctionnement. C’est la commotion », affirme Patrice Péran, directeur de recherche Inserm à Toulouse. « Ce dysfonctionnement entraîne les premiers symptômes : KO, ataxie – le joueur titube –, confusion… », ajoute David Brauge. Lors des matchs professionnels, le « superviseur vidéo médicale » est attentif à ces symptômes et en informe, quasi en temps réel, le médecin de l’équipe. Une étude de Philippe Decq, neurochirurgien à l’Hôpital Beaujon de Clichy et membre de la...

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