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Vie locale

La découverte du pont suspendu

La passerelle d’Holzarté

La passerelle d’Holzarté © Alexandra Delalande

Depuis le temps que nous entendions parler de la passerelle d’Holzarté, nous nous sommes enfin décidés à partir découvrir ce pont suspendu. Nous étions un groupe d’une dizaine de personnes avec des enfants âgés de 6 à 14 ans. Pour franchir cette fameuse passerelle d’Holzarté, c’est à Larrau en Haute-Soule, qu’il faut se rendre après deux heures de route en quittant Bayonne. Arrivés sur le parking derrière l’auberge Logibar, nous ne sommes pas seuls. Beaucoup de familles et de nombreux randonneurs s’apprêtent à parcourir toute la boucle, un circuit de 5 h de marche. Nous nous contenterons de la passerelle. Les enfants sont surexcités, impatients de voir le pont suspendu et partent en flèche.

Le début de la randonnée est très accessible, nous empruntons les berges paisibles et boisées le long d’une rivière avant d’entrer dans un sous-bois luxuriant. Le bruit de l’eau, le ruissellement d’une petite cascade et la fraîcheur à l’ombre des arbres nous transportent loin de la vie urbaine. Cependant, ces instants bucoliques vont peu à peu s’estomper. Au détour d’un virage, une montée infinie nous attend. Les cinq filles, essoufflées, commencent à ralentir le pas tandis que l’adolescent de 14 ans très sportif, sac sur le dos, poursuit son ascension avec la même cadence. Le sentier est raide, escarpé, périlleux par endroit, parfois glissant, mais aménagé de mains courantes qui aident dans la montée et la descente. Une sorte d’escalier naturel, très accidenté par des pierres de différentes tailles est sensé nous faciliter l’ascension. Mais la différence de hauteur des marches freine la progression.

Puis, derrière une végétation très dense, nous apercevons enfin la passerelle. Elle semble minuscule. Mais la vue est déjà impressionnante. Cette première récompense donne des ailes aux petites marcheuses qui reprennent du poil de la bête et grimpent en chantonnant. Plus nous avançons, plus nous découvrons la profondeur du canyon. Les enfants, intrigués, s’approchent dangereusement du bord de la falaise pour admirer cette merveille entourée de nature. Après 1h 30 de marche, nous y sommes ! Un petit panneau vieilli indique la passerelle.

Deux solides portiques en béton soutiennent l’ouvrage. De simples câbles constituent son squelette. Ils permettent de soutenir le tablier confectionné de planches laissant parfois entrevoir le vide. Les filles ne prennent pas le temps d’admirer le paysage et ce monument architectural.

Elles sont déjà en train de traverser, de faire tanguer la passerelle et de pousser des cris. L’ado sportif, arrivé le premier, hésite. Il a le vertige et pense ne pas pouvoir franchir le canyon. Lorsque la passerelle est vide, il prend une grande bouffée d’air et se lance, lentement, stressé, en ne regardant surtout pas sous ses pieds. L’autre rive est atteinte ! Objectif réussi pour toute la troupe ! Après un pique-nique dans les sous-bois, il est l’heure de faire le chemin inverse. Tout le monde traverse la passerelle sans appréhension. Les mines réjouies en disent long sur la satisfaction d’avoir découvert ce pont de singes suspendu à près de 140 m au dessus du vide et d’avoir passé une belle journée de marche en pleine nature !

INFORMATIONS PRATIQUES

  • DIFFICULTÉ : montée escarpée, parfois un peu raide et glissante même par temps sec, mais faisable avec des enfants. Prévoir de bonnes chaussures (baskets ou chaussures de randonnées). À faire par temps sec et hors période estivale pour éviter le monde.
  • DÉPART : Parking d’Holzarté après l’auberge de Logibar.
  • TEMPS DE MARCHE : 1 h 30 pour aller jusqu’à la passerelle d’Holzarté (Temps de marche donné à titre indicatif, sans les pauses).
  • ACCÈS : Depuis Tardets, prendre la D 26 vers Larrau. Après la bifurcation Sainte-Engrâce/Larrau, continuer sur 5,5 km en suivant le gave jusqu’à l’auberge Logibar. Continuer sur 60 m et tourner à gauche vers le parking des gorges d’Holzarté, que l’on trouve 200 m plus loin.