La chaufferie Egurretik labellisée écoréseau+

À l’occasion des Rencontres des Réseaux de Chaleur et de Froid, la Chaufferie bois Egurretik de Bayonne a reçu le label écoréseau+. Cette distinction récompense les réseaux de chaleur « enregistrant des performances environnementales exceptionnelles et exemplaires sur les plans économique et social  ».

La chaufferie bois bayonnaise a été remarquée en raison de ses performances environnementales, économiques et sociales. En effet, le réseau, qui fournit chauffage et eau chaude à pas moins de 3 200 foyers du quartier des Hauts de Bayonne, est alimenté par 87 % d’énergies renouvelables (ou de récupération). En outre, ses utilisateurs bénéficient d’un tarif concurrentiel, la facture globale d’un usager moyen étant inférieure de 36 % par rapport à une solution gaz. Enfin, il s’agit d’un service public transparent et ouvert à la concertation.

Alors que la crise énergétique fait rage et que nombre de particuliers et professionnels subissent la hausse des prix, la chaufferie et son réseau présentent des avantages, que ce soit pour les abonnés ou l’environnement. Laurence Hardouin, adjointe au maire en charge de la Transition écologique, solidaire et citoyenne, souligne l’intérêt du dispositif et parle de développement : « la volonté de la Ville de Bayonne est aussi de faire reculer la précarité énergétique, au même titre que la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre. C’est la raison pour laquelle, un nouveau réseau de chaleur est à l’étude à l’échelle de la ville de Bayonne à très court terme ». Le réseau de chauffage Egurretik repose sur un système de 7 km de canalisations souterraines qui transportent une eau chaude à 105 °C maximum, jusqu’à une quarantaine de sous-stations. Le réseau est construit sur un modèle circulaire, certaines canalisations véhiculent l’eau vers les points de livraison, et d’autres la ramène vers la chaufferie bois où elle sera réchauffée puis renvoyée dans le circuit. Cette installation permet la livraison de 17 000 Mégawatts-heures par an, de chauffer plus de 225 000 m² (soit 3 200 logements), et d’éviter 3 900 tonnes d’émissions de CO2 chaque année. Enfin, le bois utilisé par la chaufferie provient exclusivement de déchets de scieries ou du bois d’industrie, des résidus du bois d’œuvre ou encore du nettoyage des forêts (dans un rayon de 100 km). Cela représente un total de 7 000 tonnes de matière valorisée.