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Vie locale

Kaldo réinvente l’art de vivre à la plage

Mélanie Marticorena, créatrice de la marque Kaldo © Kaldo

Mélanie Marticorena, créatrice de la marque Kaldo © Kaldo

Originaire de Biarritz, Mélanie Marticorena a fondé il y a deux ans la marque Kaldo avec l’envie de recréer un accessoire de plage : le cale-dos. Elle s’est entourée exclusivement d'artisans locaux pour le revisiter, et n’utilise dans sa fabrication que des matières premières locales.

Pour Mélanie, l’histoire du cale-dos de plage est avant tout une histoire de famille. « Mon père, Beñat Marticorena, a fait partie des premiers Maîtres-Nageurs Sauveteurs de la Grande Plage de Biarritz. Il nous a en quelque sorte transmis la plage en héritage. Pour nous, ce lieu était un peu une extension de notre maison, où il fallait qu’on soit bien installés parce qu’on y passait nos journées. »

Un cale-dos réinventé avec des produits écoresponsables

Le cale-dos est un accessoire de plage iconique des années 70. Uni ou à rayures, il fleurissait un peu partout sur nos plages. Mais avec les années, il est devenu désuet. « Le cale-dos est un accessoire qui n’a pas évolué. D’ailleurs il y a assez peu d’accessoires de plage qui ont évolué. Et quand on sait que 70 % des touristes de toute la France partent en vacances en bord de mer, c’est dommage de ne pas accorder plus d’importance à cet art de vivre à la plage. »

C’est en partant de ce constat que Mélanie décide de se lancer. Au printemps 2021, elle commence à travailler sur la création de ses premiers produits. Des cale-dos inspirés du modèle de son enfance, mais avec des matériaux plus écoresponsables et made in France. « À l’époque de mes parents, le cale-dos était fabriqué avec une structure métallique et une toile assez grossière. Et j’avoue que personnellement, mettre du plastique et du métal sur une plage aujourd’hui, cela me hérisse un peu. »

Pour moderniser ses produits, elle s’associe à une agence de design industriel locale située à Bayonne. « Avec Outercraft, nous avons travaillé sur une structure en bois, à base de pin des Landes pour remplacer la structure en acier. » La toile qu’utilise Mélanie provient de grandes maisons de tisseurs et de créateurs du Pays Basque. Elle a engagé des tisseurs et des créateurs du Pays Basque pour créer ses premières collections.

Produire localement et réinvestir dans l’économie de la région

Après avoir travaillé son image de marque et développé ses premiers cale-dos, Mélanie commence à s’implanter sur les marchés et auprès des créateurs locaux. « J’ai démarré dans les petits commerces avant d’être présente dans de plus grandes structures, comme les Galeries Lafayette à Biarritz. J’ai ainsi pu grandir et faire connaître ma marque. Mais ce qui a vraiment lancé Kaldo, c’est le salon du Made In France en novembre 2021. » Suite à cet évènement, la jeune entrepreneure met son site en ligne. 

Mélanie tient à le préciser, se procurer un produit Kaldo a un coût : « mon positionnement est plutôt haut de gamme. Car tout faire fabriquer en France, c’est forcément plus onéreux. Et il faut comprendre que la rémunération du personnel représente 70 % du coût du produit. Derrière mes cale-dos, il y a des noms, des prénoms et toute une équipe qui œuvre. »

La cheffe d’entreprise le souligne, elle n’imaginait pas sa marque autrement. « Mon but avec Kaldo était le suivant : que tout ce que j’investissais dans la création de cette entreprise et de ses produits soit réinvesti dans l’économie locale. J’ai réussi à le faire et c’est aujourd’hui ma grande fierté. »

Mais si l’entrepreneure a réussi à s’implanter dans la région, elle a aussi pour projet de faire connaître sa marque à l’étranger. « Il y a un évènement en particulier qui a été un vrai tremplin : un autre salon, le Salon Maison&Objet à Paris en janvier dernier. » Pour elle, il y a vraiment eu un avant et un après. « En l’espace de 5 jours, environ 25 nationalités différentes sont venues me voir sur le stand. J’ai vraiment senti un engouement autour de mes articles. Et ça me rassure parce qu’en France, le cale-dos est un produit saisonnier. Donc si je peux vendre à l’international, je pourrais lisser mes recettes sur l’année. »

Aujourd’hui, les objectifs pour l’année 2023 sont clairs dans sa tête : convertir toutes les demandes qu’elle a eues sur le Salon parisien, afin de développer un réseau de revendeurs au niveau national et international. « Je travaille également sur de nouveaux produits, toujours dédiés à l’art de vivre à la plage. L’année à venir s’annonce riche en projets et j’espère pouvoir faire rayonner Kaldo. »