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Vie locale

Histoire et vie des REFUGES PYRÉNÉENS

© FP

À la belle saison, nombreux sont ceux à prendre le chemin des Pyrénées le temps d’une escapade. Pour une pause ou pour une nuit, une cinquantaine de refuges gardés s’ouvrent à eux, dont celui d’Arlet, d’Ayous ou de Pombie côté Béarn. Remontons l’histoire de ces hauts lieux de la montagne et partons à la rencontre de leurs gardiens. 

Niché dans un site isolé en altitude, le refuge de montagne n’est ni une cabane ni un hôtel. Il accueille un public varié, allant de l’alpiniste aguerri à la famille goûtant les joies de la montagne, en passant par les fondus de trail. Tout un petit monde aux aspirations variées qui se rencontrent autour du gîte et du couvert procurés dans un cadre convivial durant la période estivale par le maître des lieux : le gardien. En hiver, une partie du refuge reste ouverte sans gardiennage et assure cette fonction d’abri pour tous, véritable raison d’être de tout refuge. Si chacun possède son architecture propre selon son histoire, son implantation et son usage, tous ont évolué au fil des rénovations pour procurer davantage de confort à l’afflux grandissant de randonneurs qui s’élancent sur les sentiers. Partie d’abris naturels peu aménagés, l’histoire des refuges pyrénéens suit celle de la conquête progressive des sommets dès le dernier quart du 19ème siècle. Elle est également liée à l’histoire du Club Alpin Français (1874) qui s’emploie à aménager des abris, puis à édifier une grande partie des refuges parsemant la chaîne pyrénéenne. La Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (ex-CAF) gère toujours la majorité des refuges du versant français, les autres dépendent du Parc National des Pyrénées, d’associations sportives, de communes ou de syndicats de communes.

Des abris de pierre… 

Les premiers refuges sont des abris rudimentaires permettant de protéger temporairement les hommes contre le froid, le vent ou la neige, bien que restant humides et mal isolés. Ils offrent un peu de répit pour ces premiers pyrénéistes qui s’engagent dans un territoire demeurant sauvage et peu accessible. Henry Russell est l’un de ceux-là, il érige en 1877 avec l’aide du CAF, un simple mur de pierre adossé à la paroi rocheuse au pied du Cylindre de Gavarnie. Mais ce sont les fameuses grottes portant son nom et aménagées dès 1882 sous le Vignemale qui seront considérées comme les premiers « refuges » des Pyrénées. Elles seront abandonnées au profit de l’emblématique refuge de Bayssellance construit à proximité en 1899. Toutefois, le premier refuge pyrénéen au sens actuel du terme est sans conteste celui de Tuquerouye conçu en 1890 par Léonce Lourde-Rocheblave, refuge non gardé demeurant le plus haut des Pyrénées (2 660 m). Ce refuge s’inscrit dans la...

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