Fermes labourdines : Trésors cachés du PATRIMOINE BÂTI basque
Dans l’imaginaire collectif, la ferme labourdine incarne l’âme architecturale du Pays Basque. Si son image est omniprésente, notamment sur les cartes postales et dans l’architecture néo-basque du 20e siècle, elle mérite d’être redécouverte sous un angle plus précis : celui du patrimoine bâti traditionnel, riche, évolutif, profondément ancré dans la vie sociale et les réalités géographiques du Labourd.
La maison basque, ou etxe, n’est pas qu’un lieu d’habitation : elle est la cellule fondamentale de la société traditionnelle basque. Elle incarne la continuité familiale, transmettant nom, terre, et autorité. Ce rôle identitaire se matérialise dans une architecture où l’espace est pensé pour accueillir à la fois les hommes, les bêtes, les récoltes et les outils. Tout se regroupe sous un même toit : la ferme est un organisme complet, adapté aux contraintes du climat, du relief et du mode de vie agro-pastoral.
Au cœur de cette organisation : l’eskaratz, vaste salle centrale et véritable pivot fonctionnel. Accessible via un porche profond appelé lorio, il distribue les pièces de vie, les chambres, les espaces de stockage et l’étable attenante. L’architecture labourdine (large façade blanche barrée de colombages rouges, couverte d’un toit à faible pente) repose donc sur une fonctionnalité précise, fruit d’un savoir-faire transmis oralement, et d’une remarquable adaptabilité aux ressources locales.
Une façade comme signature
La façade principale d’une ferme labourdine joue un rôle capital, tant sur le plan symbolique que climatique. Toujours orientée vers le levant ou le midi, elle capte la lumière du matin et protège des vents pluvieux venus de l’océan. Elle est également le « visage » de la maison, celui qui accueille, impressionne, raconte. Cette façade-pignon s’élève généralement en trois travées symétriques : une centrale, plus large, où se situe l’entrée, flanquée de deux travées latérales ordonnées. L’ensemble évoque parfois, selon les spécialistes, une structure « basilicale » par analogie aux édifices religieux. C’est ici que s’exprime l’identité graphique la plus marquante : le jeu contrasté...
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