De GUICHE à ANGLET, au fil de l’Adour

© SG

Traverser le Pays Basque du nord vers la Côte, à vélo, le long de l’Adour : voilà une idée simple qui s’avère d’une richesse insoupçonnée. Depuis Guiche jusqu’au parc écologique Izadia d’Anglet, ce sont près de 40 kilomètres de voie verte et de chemins de halage, à parcourir pour une journée en famille. Loin du tourisme organisé, cette balade offre une immersion dans un territoire discret, vivant, et remarquablement accessible.

Deux vélos à assistance électrique, dont un cargo avec trois enfants à bord : le convoi est prêt au départ. Rien d’exceptionnel dans l’équipement, si ce n’est de l’eau, de la crème solaire, un pique-nique et l’envie de se laisser porter. L’itinéraire a été repéré la veille sur l’application GéoVélo, qui fournit un tracé fluide, évitant les axes à fort trafic, totalement sécurisé. Premier coup de pédale à Guiche, sur les hauteurs. Une descente douce mène vers le port, sur les berges de l’Adour. Le fleuve est large, calme, silencieux. Très vite, la voie devient exclusivement cyclable, et le rythme s’installe.

Des paysages variés, une progression naturelle

Les enfants posent des questions, chantonnent, puis se taisent. Ils regardent. Ils écoutent. À hauteur de selle, tout devient visible : les peupliers qui tanguent doucement, les roselières qui frémissent, les oiseaux qui surgissent sans prévenir. On traverse des champs de maïs, des vergers de kiwi, de longues lignes de saules. On croise un pêcheur. Un chien sans laisse. Des cyclistes aguerris qui « avalent » les kilomètres. Un agriculteur au loin, sur un tracteur. Le revêtement est régulier. Les portions en stabilisé n’opposent aucune résistance. Les zones goudronnées permettent même de prendre un peu de vitesse. Urt, Urcuit, Lahonce, autant de villages qui s’enchaînent paisiblement. On s’arrête régulièrement. Personne ne se presse. Le temps n’est pas compté.

Faune discrète, émerveillement sincère

Un bruissement dans le maïs : un chevreuil traverse à une dizaine de mètres. Plus loin, deux aigrettes s’élèvent d’un marais....

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